Toutes les infos sur l'indicateur : chlorure de vinyl monomère

Chlorure de vinyl monomère dans l'eau du robinet : les 22 réseaux et leurs communes qui dépassent le seuil réglementaire

Le chlorure de vinyl monomère fait partie des éléments chimiques inorganiques que l'on peut trouver dans l'eau du robinet. En 2024, il y a eu 32873 mesures effectuées de chlorure de vinyl monomère, elles concernaient 16387 réseaux d’eau distincts. La moyenne des concentrations mesurée est de 0.01µg/L, pour une limite fixée à 0.5µg/L.

Liste des réseaux qui dépassent le seuil fixé

En France, 22 réseaux sur environ 23241 dépassent le seuil de chlorure de vinyl monomère autorisé, soit 0,1% des réseaux d'eau. Bien que l'eau soit un élément extrêment contrôlé, ces chiffres questionnent sur la régularité de la qualité de l'eau dans le pays.

Les réseaux d'eau suivants dépassent la limite de chlorure de vinyl monomère :

À jour en juin 2025 avec les données de avril 2025

La présence de chlorure de vinyl monomère est limitée dans l'eau du robinet

Pour garantir la potabilité de l'eau du robinet, la concentration de chlorure de vinyl monomère ne doit pas dépasser un seuil réglementaire fixé à 0.5µg/L. En cas de dépassement dans votre commune, contactez votre fournisseur d'eau.

En 2024, 32873 analyses ont été effectuées sur 16387 réseaux de distribution d'eau. Sur les dernières analyses réalisées, on retrouve en moyenne 0.01µg/L de chlorure de vinyl monomère. Rappelons que le seuil est fixé à 0.5µg/L pour cet indicateur.

Le chlorure de vinyle, qu'est-ce que c'est ?

Le chlorure de vinyle est un gaz incolore et très volatil, principalement utilisé dans l’industrie pour fabriquer le PVC (polychlorure de vinyle), un plastique courant. Dans l’eau du robinet, sa présence est rare mais peut survenir pollution industrielle. Selon sante.gouv "En France, l’analyse du chlorure de vinyle monomère (CVM) dans l’eau du robinet, sur le réseau de distribution, est systématique depuis 2007"

Quel risque pour la santé ?

Ce composé est reconnu comme cancérogène avéré pour l’homme (groupe 1 du CIRC), avec une association établie notamment avec les cancers du foie. Il est impliqué dans deux formes principales : l’angiosarcome hépatique, une forme très rare (environ 10 cas estimés par an en France), et le carcinome hépatocellulaire (ou hépatocarcinome), beaucoup plus fréquent avec près de 7 600 cas estimés chaque année. Toutefois, ce dernier est généralement multifactoriel, et son apparition est le plus souvent liée à d’autres facteurs de risque comme la consommation excessive d’alcool ou les infections chroniques par les virus des hépatites B et C.

Dans le cas d’une consommation quotidienne d’eau du robinet renfermant des teneurs de CVM, le risque de cancer est théorique et fondé sur des études toxicologiques réalisées sur des animaux.

sante.gouv.fr

Pour limiter tout risque sanitaire, la réglementation européenne fixe une concentration maximale à 0,5 µg/L dans l’eau potable. Sa surveillance est essentielle, notamment dans les réseaux anciens ou les zones industrielles.

Le CIRC classe le chlorure de vinyl monomère dans les substances cancérogènes

Le CIRC étudie et classifie les substances selon leur cancérogénicité

Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) mène des recherches de pointe sur les causes du cancer, sa prévention et sa détection. À la suite des recherches réalisées sur une substance, une classification est établie. Elle indique à quel point il est scientifiquement prouvé que la substance peut provoquer le cancer.

L'indicateur chlorure de vinyl monomère est identifié "1" par le CIRC. Le classement 1 du CIRC désigne une substance comme "cancérogène avéré pour l’humain".

Dans certains cas, même si les données humaines ne sont pas entièrement suffisantes, la combinaison de preuves chez l’animal et d’un mécanisme de cancérogénicité bien établi peut justifier ce classement (source).