À Villeurbanne, l'eau potable coûte 3,69 € TTC/m³ en août 2025. L'eau à Villeurbanne est distribuée par Eau de Lyon depuis 2023, un Établissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI). Le tarif appliqué sur la commune de Villeurbanne est le même sur toute l'intercommunalité. Les recettes sont ensuite divisées entre Eau du Grand Lyon, la Métropole de Lyon, l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, les VNF et l'État via la TVA.
Le mètre cube d'eau à Villeurbanne coûte 3,69 € TTC/m³1. Le tarif se décompose de la manière suivante :
En août 2025, le prix moyen de l’eau du robinet en France atteint 4,69 € TTC/m³3, et 4,54 € TTC/m³ pour les communes gérées en régie intercommunale.
À Villeurbanne, le tarif est de 3,69 € TTC/m³, soit 18,72 % de moins que le prix moyen en régie. Une différence appréciable pour le budget des ménages, dans un contexte où les dépenses liées à l’énergie et à l’eau pèsent de plus en plus lourd.
Entre 2015 et 2022, le prix de l'eau à Villeurbanne est resté globalement stable, passant progressivement de 3,10 € à 3,31 € par mètre cube.
À partir de 2023, avec le passage en régie publique et la mise en place d'une tarification solidaire et environnementale, les tarifs ont évolué plus fortement : légère hausse en 2023 (3,49 €), baisse en 2024 (3,07 €) grâce à la gratuité des 12 premiers mètres cubes, puis de nouveau une hausse en 2025 (3,69 €) due à la nouvelle tarification progressive.
Ces évolutions traduisent un changement de modèle visant à concilier sobriété, justice sociale et préservation de la ressource.
Évolution du prix de l'eau à Villeurbanne
Source : SISPEA²
€/m³
Depuis janvier 2025, la Métropole de Lyon et Eau du Grand Lyon mettent en place une nouvelle tarification pour l'eau potable qui vise à concilier solidarité, environnement et gestion responsable de la ressource. Cette démarche intervient dans un contexte de raréfaction de la ressource en eau (changement climatique, urbanisme, pollution) et s’inscrit dans une volonté collective de préservation. Avec cette politique, l'objectif est de diminuer de 15 % la consommation en eau d'ici 2035.
Cette nouvelle tarification repose sur trois principes fondamentaux qui sont la sobriété, l'universalité et la solidarité.
Concrètement, le principe de sobriété induit la mise en place de tarifs progressifs, avec des tranches de plus en plus "chères" selon la quantité d'eau consommée. L'universalité consiste en la mise en place des douze premiers mètres cubes consommés par an sont offerts. Cela vise à couvrir les besoins vitaux tels que l'alimentation et l'hygiène pour chaque foyer. Enfin, le principe de solidarité répond à la mise en place d'un versement solidaire à destination des foyers les plus précaires. Ce versement permet à ces foyers de payer leurs factures d'eau avec moins de difficulté. L'idée est que le budget lié à l'eau ne représente pas plus de 3 % de leur revenu global. Ce versement est effectué en fin d'année civile.
Depuis le 1er janvier 2025, il existe trois tranches de consommations : de 0 à 12 m³, de 12 m³ à 180 m³ et au-delà de 180 m³ par an.
Le principe de progressivité des tarifs de l'eau, comme celui adopté par Eau du Grand Lyon, repose sur l’idée que plus un foyer consomme d’eau, plus le prix au mètre cube augmente. Ce système vise à encourager la sobriété et à responsabiliser les usagers. Mais s’il est louable dans son intention, il soulève aussi plusieurs limites et enjeux...
Ce système pourrait effectivement générer une injustice pour les familles nombreuses, qui consomment naturellement plus d’eau sans pour autant avoir une consommation d'eau excessive. Sans adaptation à la taille des foyers, la progressivité pourrait donc perdre en équité sociale.
La complexité du dispositif, avec ses différentes tranches, pourrait nuire à sa lisibilité des prix pour les usagers, et donc à son acceptabilité. La situation est encore plus délicate dans les habitats collectifs dotés d’un compteur unique, où la facturation ne reflète pas forcément les comportements individuels, créant un effet potentiellement régressif.
Enfin, l'efficacité du système reste limitée pour les ménages les plus modestes. Pour pallier à cela, la Métropole de Lyon a opté pour le versement d'une aide financière accordée aux foyers les plus modestes. Nous pensons que pour que ce système soit à la fois juste et efficace, plusieurs conditions doivent être réunies. Par exemple, il serait possible d'adapter les tranches tarifaires à la composition des ménages, avec un "quotient eau".
À Villeurbanne, où le prix de l'eau atteint environ 3,69 € TTC/m³ en août 2025, c'est le même tarif appliqué à l'ensemble de la métropole lyonnaise. Il n'est pas possible de changer de distributeur d'eau à Villeurbanne pour réduire ses factures d'eau puisque c'est la collectivité qui décide du mode de gestion de ce service.
Néanmoins, sachez que certaines habitudes quotidiennes peuvent être adoptées pour réduire sa consommation d'eau, et in fine, ses factures d'eau. Dans un premier temps, si cela paraît logique, sachez que privilégier les douches de moins de 5 minutes aux bains limiterait votre consommation à environ 50 litres au lieu de 150 litres pour un bain selon le CIEAU3 (notons également qu'une douche de 12 minutes consomme autant d'eau qu'un bain).
Par ailleurs, couper le robinet lorsque vous vous brossez les dents ou lorsque vous faites la vaisselle, permettrait, toujours selon le CIEAU, d'économiser une dizaine de litres d'eau à chaque utilisation.
Enfin, si ces gestes sont évidemment essentiels pour limiter le gaspillage d'eau, l'un des plus gros postes de gaspillage reste la présence de fuites d'eau. En chiffres, une fuite d'eau représente :
Fermez tous les robinets et assurez-vous qu’aucun appareil utilisant de l’eau ne fonctionne (lave-linge, lave-vaisselle, chasse d’eau, etc.). Relevez les chiffres du compteur d’eau (notamment les petits chiffres rouges ou les décimales). Attendez 1 à 2 heures sans utiliser d’eau. Comparez les relevés : si le chiffre a augmenté, il y a très probablement une fuite.
