Prix pompe à chaleur : installation, entretien, prix par surface

Le prix d'une pompe à chaleur varie en moyenne entre 5 000 et 25 000 €, une fourchette de prix très large car le coût de l'appareil et de l'installation dépend en fait d'un grand nombre de facteurs. Il varie par exemple selon le type de pompe à chaleur, sa marque, sa puissance qui se détermine par la surface à chauffer, etc.

💰 Quel est le prix des différentes pompes à chaleur ?

Le prix pour chaque type de pompe à chaleur

Pour rappel, il faut aussi prévoir les coûts d'installation, car le système doit impérativement être installé par un professionnel. Ils sont compris entre 1 000 et plus de 4 000 €. Des frais d'entretien s'ajoutent aussi au budget, car l'entretien est obligatoire une fois tous les deux ou cinq ans selon le type de PAC. Cette intervention doit être réalisée par un professionnel, et son prix est généralement compris entre 100 et 300 €, tous modèles confondus.

Il existe différents types de pompes à chaleur sur le marché, et chaque modèle utilise une technologie spécifique. Pour cette raison, le prix des pompes à chaleur est très différent d'un modèle à l'autre. Les pompes à chaleur géothermiques, par exemple, sont généralement beaucoup plus chères car elles impliquent de lourds travaux, mais sont les plus performantes.

À l'inverse, les pompes à chaleur aérothermiques sont plus abordables, mais leurs performances sont variables en fonction des températures extérieures. Selon tous ces facteurs, le prix peut baisser ou augmenter. Selon ce qui a été constaté sur les sites de différents fabricants, voici en moyenne le prix des pompes à chaleur par type :

Les facteurs qui influencent le prix de la pompe à chaleur

Les prix d'achat varient également selon les caractéristiques du modèle choisi, soit :

• Le coefficient de performance (COP) : le COP définit le rapport entre la consommation électrique de l'appareil et la quantité de chaleur qu'il produit. C'est donc une valeur importante car elle détermine l'efficacité du système. Avec un COP de 4, la PAC produit 4 kWh d'énergie pour chaque kWh d'électricité consommée. Plus le COP est élevé, plus l'appareil est efficace et logiquement plus cher ;
• La surface du logement à chauffer : c'est la surface du logement qui détermine la puissance de la pompe à chaleur. De manière logique, plus le logement est grand, plus la PAC doit être puissante pour pouvoir couvrir tous ses besoins en chauffage. Le prix de l'appareil augmente en même temps que sa puissance ;
• La localisation du logement : le choix de la pompe à chaleur se fait aussi selon le climat de la région où se trouve le logement. Dans une région plus froide, il faudra se tourner vers un modèle beaucoup plus puissant, et donc plus cher ;
• Les fonctionnalités : le prix de la pompe à chaleur dépend des fonctions proposées par l'appareil. Par exemple, les pompes à chaleur air eau ou eau eau peuvent assurer à la fois le chauffage et l'eau chaude sanitaire. Certains modèles prévoient aussi un système réversible, c'est-à-dire le rafraîchissement du logement en été. Les modèles à multiple usage coûteront forcément plus chers.

🏠 Le prix selon la taille de la maison

Comme expliqué plus haut, la surface du logement influence considérablement le prix d'une pompe à chaleur, car elle détermine la puissance idéale de l'appareil. Selon l'Ademe, les pompes à chaleur aérothermiques (air air et air eau) coûtent en moyenne 65 à 90 € par mètre carré chauffé. Pour les pompes à chaleur géothermiques, on constate une moyenne de 80 à 185 € par mètre carré chauffé.

Évidemment, ce sont des moyennes données à titre d'indication. Pour obtenir un prix plus précis, il est conseillé de demander des devis auprès d'installateurs professionnels disposant des qualifications RGE et QualiPAC.

✅ Comment réduire le prix de la pompe à chaleur ?

Les aides financières pour la PAC

Si l'installation d'une pompe à chaleur demande un investissement de départ plus important qu'une chaudière classique, il ne faut pas oublier que c'est un système de chauffage performant et utilisant une énergie renouvelable. Par conséquent, la pompe à chaleur est éligible à la plupart des aides de l'État pour la rénovation énergétique (seule la pompe à chaleur air air n'est pas concernée). Ces aides peuvent financer une grande partie de l'achat :

• MaPrimeRénov : versée par l'Anah, elle permet de bénéficier d'une aide financière calculée selon les revenus du foyer, pour l'achat et l'installation d'une pompe à chaleur eau eau ou air eau ;
• La prime CEE : la prime énergie, mise en place par les fournisseurs d'énergie dans le cadre des Certificats d'économies d'énergie, accorde entre 2 500 € et 4 000 € d'aide pour le remplacement d'une vieille chaudière par un système plus performant comme la pompe à chaleur ;
• L'éco-PTZ : il s'agit d'un prêt bancaire avec zéro intérêt réservé au financement de travaux d'amélioration de la performance énergétique. Il peut financer une seule opération ou un groupe de travaux, pour une enveloppe maximale de 50 000 € ;
• La TVA réduite : au lieu des 20 % habituels, la TVA est réduite à 5,5 % pour l'achat de la pompe à chaleur et de tous les matériels nécessaires à son installation, ainsi que pour la main d'oeuvre ;
• Les aides locales : certaines collectivités locales mettent en place leurs propres aides pour atteindre leurs objectifs de performance énergétique. Il faut se renseigner à la mairie pour prendre connaissance de ces aides. Attention, la plupart de ces aides ne sont plus cumulables avec les dispositifs financiers de l'État. Il faut donc en vérifier les conditions.

Un entretien régulier peut allonger la durée de vie de la PAC

L'entretien d'une pompe à chaleur est obligatoire tous les deux ans pour une PAC de moins de 70kW et 5 ans pour celles de plus de 70kW. Cela doit être réalisé par un professionnel qualifié et certifié RGE et QualiPAC. L'intervention permet de vérifier le bon fonctionnement de l'appareil et de remplacer les pièces en cas de dysfonctionnement. Non seulement cette révision est une obligation légale, c'est aussi une opération indispensable pour préserver la performance et la longévité de la pompe à chaleur, afin de mieux la rentabiliser.

En plus de la révision obligatoire, un entretien et un nettoyage réguliers sont aussi préconisés par les fabricants. Cela peut être réalisé par le propriétaire même, ou par une entreprise spécialisée.

💲 Investir dans une pompe à chaleur, est-ce vraiment rentable ?

Les économies d’électricité par rapport à un chauffage classique

Si l'installation d'une pompe à chaleur est onéreuse, il ne faut pas oublier que cet investissement est très vite amorti par les économies d'énergie qu'elle permet de réaliser. Selon le type de PAC et le mode de consommation de chacun, la pompe à chaleur peut diviser la facture d'électricité d'un foyer par trois.

Plus précisément, une pompe à chaleur air eau permet de réaliser environ 900 € d'économies par an, par rapport à une chaudière classique au fioul dans une maison de 120 m2 (source : Ademe). En ce qui concerne la pompe à chaleur eau eau, il s'agit du système de chauffage le plus performant du marché. Généralement, son COP est supérieur à 4, ce qui fait qu'il permet de réaliser jusqu'à 75 % d'économies d'énergie, peu importe la saison.

Grâce aux économies d'énergie et aux aides de financement attribuées par l'État, une pompe à chaleur est rentabilisée après 5 à 10 ans d'utilisation, en fonction des habitudes de consommation du foyer et de la qualité d'entretien apportée à l'appareil.

Une empreinte réduite sur l’environnement

Une pompe à chaleur est un système écologique pour deux grandes raisons :

1. Elle utilise une énergie entièrement renouvelable et naturelle : dans le cas d'une pompe à chaleur aérothermique, le système utilise principalement les calories contenues dans l'air. Pour les pompes à chaleur géothermiques, ce sont les calories contenues dans les nappes phréatiques ou les rivières souterraines. Les énergies renouvelables, contrairement aux énergies fossiles, ne sont pas polluantes et leur production ne génère pas d'émissions de gaz à effet de serre ;
2. Elle produit plus d'énergie qu'elle n'en consomme : même si la pompe à chaleur est alimentée par de l'électricité, les émissions de CO2 liées à sa consommation électrique sont moindres car elle produit en moyenne 3 à 4 fois plus d'énergie qu'elle n'en consomme (selon son COP). L'empreinte carbone de la pompe à chaleur est aussi faible. Si l'on considère que 1 kWh d'électricité consommé pour le chauffage équivaut à 79 grammes de CO2 en France (source : les négociations autour de la RE2020), une pompe à chaleur avec un COP de 3 à 4 a donc une empreinte carbone de 20 à 25 grammes de CO2 par kWh seulement.